"Dans la douceur de l'amitié qu'il y ait le rire et le partage des plaisirs. Car dans la rosée des petites choses le cœur trouve son matin et sa fraîcheur."
Khalil Gibran
"
For
happiness one needs security, but joy can spring like a flower even
from the cliffsof
despair.
"
"Pour
le bonheur, certains ont besoin de sécurité, mais la joie peut
éclore comme une fleur même des falaises de désespoir. "
Anne
Morrow Lindbergh
POV
EDWARD
Je
me réveillai doucement sous la chaleur des rayons de soleil qui
venait caresser mon visage. Je ne voulais pas ouvrir les yeux
préférant savourer la chaleur et la douceur du corps allongé à
côté du mien. Bella avait son bras posé sur mon ventre alors que
sa tête se trouvait dans le creux de mon cou. Je respirai à plein
poumons son parfum délicat. Sa main se mit à bouger dessinant de
petites arabesques sur ma peau. Je souris et déposai un baiser sur
le dessus de sa tête. J'ouvris mes yeux pour contempler son
magnifique visage. Sa respiration était plus rapide et je me doutais
qu'elle était réveillée. J'admirai son visage et la douceur de ses
traits alors qu'elle avait toujours les yeux fermés.
« B'jour »
chuchota-t-elle.
« Bonjour ! »
répondis-je.
Elle
s'étira tout en roulant sur le dos. La sensation de froid que je
ressentis lorsqu'elle s'éloigna me donna des frissons. Je me tournai
face à elle et déposai ma main sur son ventre avant de laisser
voyager celle-ci sur sa peau découverte. Son top remontait juste au
dessous de sa poitrine me permettant de la contempler. Mon regard se
déplaça le long de son corps tout en remontant vers son visage.
[
« Cold Desert » - Kings of Leon]
Capturé
par ses deux prunelles chocolat, je ne pus m'empêcher de sourire et
d'approcher mon visage pour déposer mes lèvres sur les siennes.
J'approfondis ce doux baiser pendant que ses mains vinrent caresser
ma nuque tout en agrippant mes cheveux. Sensation grisante de paix.
Mes mains se faufilèrent sous son top pour venir se délecter de la
délicatesse de sa peau tout en l'attirant vers moi dans l'intention
de plaquer son corps contre le mien. Pour mon plus grand bonheur,
elle se laissa faire. Je fis glisser une de mes mains vers sa
poitrine prenant un de ses seins en coupe. Pendant que nos langues
bataillaient avec volupté, une de mes mains massait un de ses seins
avec douceur. Je l'entendis gémir ce qui ne manqua pas de stimuler
ma virilité déjà bien éveillée. Je me sentais bien et je la
désirais tant, que mes gestes se firent plus pressants.
« Edwaaaaaard »
gémit-elle alors que sa tête bascula en arrière.
Je
fis alors glisser ma bouche le long de son cou, dévorant sa peau,
tout en descendant vers sa poitrine désormais découverte. Mes mains
avaient glissé dans son dos la rapprochant sans cesse. Mon corps
désirait ardemment le sien, je voulais me fondre en elle. Je sentais
ses mains partout sur moi et je ne pus m'empêcher de gémir
lorsqu'elle glissa une de ses mains le long de mon ventre. Le feu
déjà puissant qui brûlait dans mon bas ventre rendait ma virilité
douloureuse. Nos regards s'accrochèrent et ce que j'y vis me donna
envie de plus. Je posai mon front sur le sien et sentis sa
respiration, désormais rapide, sur mon visage tandis que ses mains
glissaient le long de mon dos. Tous ses gestes étaient d'une infinie
douceur et mon cœur s'emballa devant ce que je ressentais pour elle.
Elle était à nouveau mienne. Une agréable sensation de chaleur
m'envahit alors que je contemplai le corps de la femme que j'aimais.
Elle se mordillait la lèvre et son regard était plein de tendresse
et d'amour. Porté par mon désir d'elle, je pris possession de ses
lèvres et l'embrassai avec une telle envie que je la fis basculer
sur le dos, me glissant entre ses jambes. Elle remonta les siennes
posant ses talons sur le bas de mon dos. Nos intimités se touchaient
et je pouvais sentir son désir à travers de nos sous-vêtements.
Elle m'attira vers elle, frottant ainsi nos deux sexes l'un contre
l'autre, ce qui nous arracha un gémissement de plaisir. Je me
reculai légèrement et lui ôtai son top. Elle se redressa pour
m'aider et je pus ainsi contempler la perfection des courbes de son
corps. Je pris d'assaut sa peau, déposant ça et là des baisers
humides tandis que mes mains s'affairaient sur elle. Je descendis
doucement vers son bas ventre, savourant chaque centimètre de sa
peau. Je glissai mes doigts le long de l'élastique de son string et
le lui retirai. Je contemplai son corps nu, parfait. Je l'aimai et je
voulus la vénérer tout en lui transmettant les sentiments que je
nourrissais à son égard. J'attrapai un de ses pieds et commençai à
déposer des baisers tout en remontant avec douceur vers son
intimité. Avec mon autre main je caressais son autre jambe en
faisant des vas et vient de ses mollets au haut de ses cuisses. Je
recommençais ainsi mon manège avec l'autre jambe. Je m'approchai
toujours plus près de son sexe sans jamais le toucher. J'entendais
ses gémissements et chacun d'eux attisait mon envie d'elle.
« Edwaaaaard »
pleurnicha-t-elle.
« Oui
mon amour ? »
« Plus... »
susurra-t-elle
Je
ne lui répondis pas mais soufflais doucement sur son sexe pendant
qu'une de mes mains pris possession d'un de ses seins. Je titillai
son mamelon, le pinçant au moment même où je vins glisser ma
langue entre ses lèvres pour aller cajoler son bouton de plaisir. Le
râle qui sortit de sa bouche stimula mes gestes. Je fis ensuite
glisser un, puis deux doigts dans son intimité déjà humide. Je les
déplaçai doucement puis de plus en plus vite tout en prenant
plaisir à venir stimuler cet endroit qui je savais la ferai brûler
de désir. Ses gémissements résonnaient telle une douce mélodie
pour mes oreilles. Je levais la tête afin de la contempler en pleine
extase. Elle avait la tête rejetée en arrière, ses deux mains
serraient les draps de part et d'autre de son corps alors que ce
dernier était tendu. Son bassin venait à la rencontre de mes
doigts. Je sentais son orgasme poindre alors je ralentis mes gestes.
Je voulais faire durer son plaisir et pouvoir l'entendre gémir
encore et encore. Je plongeai mon visage dans la chaleur de son
centre et recommençai mes douces tortures. Je sentis ses mains sur
ma tête. Elle agrippa mes cheveux, grattant mon cuir chevelu ce qui
ne manqua pas de m'envoyer des décharges électriques de désir dans
tous le corps. Je m’affairai avec ma langue et mes doigts à lui
procurer toujours plus, je sentis son corps s'arquer et alors que mes
doigts se retrouvaient serrés à l'intérieur de son intimité, je
l'entendis crier mon prénom. Je continuais doucement mes mouvements
et relevais la tête pour la contempler. Son visage était recouvert
d'une fine pellicule de sueur tandis que son corps tremblait de
l'orgasme qui venait de la traverser. Je souriais, heureux de ce que
je venais de lui offrir. Perdu dans ma contemplation, elle me fit
basculer sur le dos. Elle déposa un baiser sur mes lèvres et riva
son regard dans le mien.
« Si
tu crois que je vais accepter tes supplices sans que je n'y
réponde, tu te trompes lourdement ! »
lâcha-t-elle.
« Je... »
« Shhhh...
ressens ! »
murmura-t-elle.
Elle
déposa un chaste baiser sur mes lèvres avant de continuer ses
douces attentions dans mon cou. Elle déposa de doux baiser puis elle
mordilla le lobe de mon oreille avant de souffler dans le creux de
celle-ci. Ces petits gestes augmentèrent mon désir. Je fis glisser
mes mains dans son dos voulant la toucher. Mais elle agrippa mes
poignets et les plaqua au-dessus de ma tête.
« Non...
c'est mon tour... »
chuchota-t-elle.
Je
laissais mes mains le long de mon corps et relevais la tête pour
mieux la contempler pendant qu'elle embrassait chaque centimètre de
ma peau. Elle effectuait une lente descente vers ma virilité
attisant mon désir un peu plus à chaque minute. Je pouvais sentir
ses mains sur mes cuisses alors qu'elle me faisait subir la même
torture que je lui avais faite subir quelques minutes plus tôt. Elle
posait une main sur mes bourses à travers mon caleçon attisant
toujours plus ce désir qui était en train de me consumer. Je
sentais ses mains partout, aussi légères que des plumes. Ma
virilité était sur le point d'exploser lorsqu'elle glissa ses
doigts le long de l'élastique de mon boxer. Je soulevai mes fesses
pour qu'elle puisse me le retirer plus facilement. Je me retrouvai
alors nu comme elle sous son regard. Elle me dévorait avec envie et
avant que je n'eus le temps d'esquisser le moindre mouvement, je
sentis sa langue lécher toute ma longueur. La sensation qui me
parcourut à ce moment-là fut euphorisante. Elle prit ensuite mon
sexe dans sa bouche en effectuant des mouvements de va-et-vient
toujours plus rapide alors que sa langue effectuait des cercles sur
mon gland. Je la sentis me mordiller légèrement alors que des
vagues de plaisir se répandaient dans mon corps. Mon orgasme était
proche mais je ne voulais pas jouir dans sa bouche.
« Be...
Bella... stop... je... je vais venir... »
lâchai-je tant bien que mal.
Elle
stoppa alors tout geste. Je levai ma tête vers elle tentant de
reprendre mes esprits et une lueur de folie passa dans son regard. Je
la vis s'avancer tel un félin vers moi. Elle avait les cheveux en
bataille et son regard empli d'un désir qui devait très
certainement faire écho au mien car tout en remontant vers mon
visage, elle se mit à mordiller sa lèvre. Je fis alors glisser ma
main dans ses cheveux avant de prendre son visage en coupe et de
l'attirer vers moi pour l'embrasser. Au moment même où nos lèvres
se rejoignirent, je la sentis s’empaler sur moi provoquant un long
gémissement de sa part alors que ma tête basculait en arrière dans
un râle de plaisir.
« Je
t'aime »
murmura-t-elle au creux de mon cou alors qu'elle commençait de
doux et long mouvements de bassin.
Incapable
d’émettre le moindre mot face au plaisir qui était en train de me
submerger, je posais mes mains sur ses hanches dans le but de lui
donner le rythme. Je ne voulais pas qu'elle aille trop vite car je
sentais déjà les prémisses de mon orgasme arriver. Mon envie
d'elle dévorante et mon abstinence de ces derniers mois ne me
permettraient pas de tenir très longtemps mais je voulais qu'elle
prenne autant de plaisir que moi.
Sentant
ce feu dévorant exploser dans mon bas-ventre, je la fis pivoter me
retrouvant désormais sur elle. Je fis glisser une de ses jambes sur
mon épaule et entamai mes mouvements. Je venais butter au fond
d'elle et je pouvais sentir ses parois se resserrer lentement autour
de mon sexe. La sensation était grisante. Ses gémissements se
faisaient de plus en plus forts. Je vrillai alors mes yeux dans les
siens souhaitant par mon regard et par mes gestes lui faire passer
tout l'amour que je ressentais pour elle. Ce que ses yeux me
renvoyèrent m’électrisa instantanément. J’accélérai mes
mouvements et je sentis alors ses parois enfermer mon sexe dans un
étau si puissant que l'orgasme qui me ravagea me fit perdre toutes
mes forces. Je l'entendis hurler mon prénom en écho au cri que je
venais d'émettre. Submergé par les émotions, mes jambes se mirent
à trembler pendant que mes bras, sur lesquels j'étais en appui,
lâchèrent d'eux même, reposant entièrement sur le corps de ma
belle. Je me décalais afin de ne pas l'écraser. Je posais une main
sur son cœur pendant que je tentais de calmer ma respiration et les
battements de mon cœur.
Je
tournai la tête vers elle. Elle avait les yeux fermés et sa
respiration semblait se calmer peu à peu alors que son cœur
ralentissait sa course effrénée. Elle était si belle,
complètement nue, le corps repu de plaisir alors que les rayons du
soleil venait caresser sa peau mettant superbement en valeur ses
courbes.
Je
fermais les yeux quelques instants et lorsque je les rouvris, Bella
était juste au-dessus de moi et déposa un baiser sur mes lèvres.
« Je
t'aime... »
me dit-elle à nouveau.
« Je
t'aime »
répondis-je.
« J'ai
bien envie de profiter de toi mais nous avons rendez-vous dans
moins de deux heures à l'hôpital ! Et puis mon père
arrive en début de soirée et tes parents seront là vers 14h !»
« Mmm »
dis-je, l'attirant à nouveau vers moi pour l'embrasser à pleine
bouche, pas prêt du tout à bouger de ce lit.
« Ed...
mmmm... Edwaaaaaaard... »
baragouina-t-elle en essayant de s'échapper de l'étau de mes bras
qui la plaquait désormais contre mon corps.
« ... »
Je continuai de l'embrasser tout en faisant glisser mes mains sur
sa peau douce et chaude.
« Edward ! »
dit-elle plus fort alors qu'elle venait de réussir à se libérer
de mon emprise.
« Ok !
C'est bon ! »
dis-je en levant mes bras en l'air.
« C'est
important ! »
« Je
sais ! »
soufflai-je.
« File
à la douche, je vais préparer le petit déjeuner ! »
me dit-elle.
« Ok ! »
Je
le regardai sortir de la chambre alors qu'elle venait d'enfiler mon
tee-shirt et mon boxer. J'étais toujours dans le lit, elle était
magnifique dans ce haut deux fois trop grand pour elle mais qui me
permettait de contempler ses splendides jambes. Je l'entendis
descendre les escaliers en bois et me laissai retomber lourdement sur
le lit. Ma nuit n'avait pas été des plus agréable mais le réveil
de ce matin était au delà de mes espérances. Je pensais qu'elle
refuserait puisque nous n'avions pas encore atteint les huit jours
recommandés par le médecin et pourtant ce moment que nous venions
de vivre était tout simplement magique. Je fermai les yeux et les
images de ce que nous venions de partager défilaient derrière mes
paupières. Mon cœur s'emballa devant la vision du visage dévoré
par le désir de Bella. A cette pensée, ma virilité se réveilla
mais je savais que je ne pourrai pas profiter de son corps avant
quelques heures. Et pourtant. Je me levai et attrapai un tee-shirt
dans mon sac et un boxer. Une fois habillé, je pris la direction du
rez-de-chaussée.
[
« Colorblind » - Counting Crows]
Mon
regard se fixa sur mon amour qui était en train de préparer des
pancakes. Elle tenait entre ses mains la spatule en bois alors que je
regardais son corps se mouvoir dans la cuisine. Doucement, je
m'approchai. Elle ne m'avait pas vu, trop absorbée par la musique
qui résonnait dans la pièce. Je me trouvai derrière elle et je fis
glisser mes bras autour de sa taille. Elle sursauta puis se tourna
face à moi. Je la vis ouvrir la bouche mais je ne lui laissai pas le
temps d'émettre le moindre mot en plaquant mes lèvres sur les
siennes. Le contact de son corps semblait m'être devenu vital car la
sensation de vide et d'abandon que j'avais ressenti dès qu'elle
était partie, fut comblée. Je respirai à pleins poumons. Là
auprès d'elle, je me sentais complet et en paix. Je la fis tourner
vers moi, picorant sa bouche et son cou de doux baisers tout en
laissant mes mains se balader sur son corps. Je la serrais contre moi
et mes mains se faufilèrent sous son tee-shirt. Je pouvais sentir
ses mamelons durcis par le plaisir contre mon torse. J'attrapai ses
fesses et la soulevai légèrement. Instantanément, elle passa ses
jambes autour de ma taille alors que je continuai à me délecter de
sa peau. Je ne voulais pas la lâcher et elle se fit plus
entreprenante en glissant ses mains sous mon haut. Elle me griffait
légèrement le dos tout en remontant mon tee shirt qu'elle m’ôta
en quelques minutes. Je la posais délicatement sur le plan de
travail tout en continuant mes caresses. J'embrassai, cajolai,
mordillai ses mamelons en massant ses seins. Elle avait la tête
posée sur mon épaule pendant que je fis descendre mon boxer,
qu'elle portait. Puis j'écartais ses plis intimes avec mes doigts
tout en la regardant. Elle était déjà humide et le gémissement
qu'elle laissa échapper au moment où je la pénétrais, gonfla ma
virilité de désir. Mes yeux ne quittaient pas les siens pendant que
j'effectuai de langoureux mouvements en son centre.
Au moment où ses
gémissements se firent plus forts, je sentis ses mains se saisir de
mon caleçon qu'elle fit descendre le plus délicatement possible en
prenant soin de caresser mon postérieur. La sensation de ses mains
sur mes reins puis sur mes fesses me donnèrent envie de plus. Je
pris possession de sa bouche comme si je manquais d’oxygène. Je
caressai sa langue avec la mienne tout en continuant mes mouvements
dans son intimité. Dès que je la sentis se tendre, je la pénétrai
d'un coup. Elle cria de surprise avant de gémir de plus en plus
fort. Mon sexe sortait et entrait en elle doucement puis, de plus en
plus vite, de plus en plus fort. Nos corps s'imbriquaient à la
perfection et chaque fois que je la pénétrai, je sentais mon corps
revivre. Je me sentis euphorique, vivant et en paix. Jamais je ne
pourrais me lasser de son corps, ni d'elle. Elle était un tout qui
me donnait envie de m'ouvrir, de lui faire confiance. Son visage qui,
sous mes assauts, était dévoré par le plaisir. Ses yeux brillants
emplis d'amour, ses mains qui s'accrochaient à mes épaules
enfonçant ses ongles dans ma peau brûlante de désir, ses cris qui
transperçaient mon cœur de bonheur et ses lèvres douces et
gonflées qui voletaient au dessus de mon visage me firent basculer
dans un orgasme violent. J'étais parti. Mon esprit volait au-dessus
de mon corps. Les battements de mon cœur résonnaient dans mes
tempes alors que j'avais la tête posée sur son épaule. Ses mains
fourrageaient dans mes cheveux pendant que je revenais à moi.
« Edward ? »
« Mmm »
« Je...
ça sent le brûler ! »
Je
relevais mon visage vers elle et une odeur de pâte brûlée se fit
sentir. Je tournais la tête vers les plaques. Le pancake qui était
dans la poêle ressemblait à un morceau de charbon. Je me mis à
rire juste avant de m'écarter. Elle se leva précipitamment et
retira le pancake du feu.
« Bon
et bien, heureusement que j'ai encore de la pâte ! »
me dit-elle en me souriant.
« Mmm »
répondis-je alors que je la contemplai.
Elle
était magnifique et je ne pus m'empêcher de sourire.
« Edward ? »
« Ouais »
« Ça
va ? »
« Très
bien et toi ? »
« Plus
que bien ! Je... »
commença-t-elle en s'approchant de moi avant de glisser ses bras
autour de mon cou. « Je
t'aime et... merci... »
« Merci ? »
lui dis-je en la regardant perplexe ne voyant pas où elle voulait
en venir.
« Je...
j'ai eu peur hier matin et... tu es revenu hier alors que je
pensais que tu jetterais l'éponge ! Le réveil de ce matin
était au delà de ce que j'avais pu imaginer ! Et là...
c'était... c'était juste divin... »
« Pour
moi aussi, je t'aime »
conclus-je en frottant mon nez contre le sien avant d'y déposer un
baiser.
« Même
si je compte bien partager d'autres moments comme celui-là avec
toi... »
commença-t-elle en rougissant « …
maintenant, il faut qu'on se prépare où on va être en retard ! »
« Ok !
Je vais à la douche ! Tu veux pas la prendre avec moi ? »
tentai-je car je ne voulais pas être éloigné d'elle.
« Edward ! »
reprit-elle sérieusement.
« Juste
une douche ! Promis »
la suppliai-je.
« Juste
une douche ! »
« Oui ! »
« Ok,
monte, je finis les deux pancakes et je mets le café en route et
j'arrive ! »
« Sûr ? »
« Oui ! »
souffla-t-elle exaspérée.
Je
partis en direction de la salle de bains. J'aurai voulu prendre plus
qu'une douche mais mes derniers efforts avaient réveillé la douleur
au niveau de ma blessure. Je ne voulais pas que Bella le sache car
maintenant que j'avais pu me délecter de son corps et d'elle, je ne
voulais pas ne plus y avoir accès. Les sensations que j'avais
ressenti lors de notre première fois étaient revenues décuplant
mes sens et les émotions que j'avais pu éprouver lorsque nous
n'avions fait plus qu'un. J'étais entré dans la douche par je ne
sais quel moyen, mais ce fut Bella qui me sortit de ma rêverie en
déposant ses mains dans mon dos. Je me tournais vers elle et le
sourire qui était scotché sur son visage me rendit encore plus
heureux que je ne l'étais à cet instant. Nous lavâmes chacun le
corps de l'autre comme si le contact entre nous était devenu vital.
Je sortis de la baignoire puis j'enveloppai Bella dans un drap de
bain. Je déposai un baiser sur son front alors que mes mains
caressaient la peau dénudée de ses épaules. Elle était là près
de moi et après tout ce qu'il s'était passé, jamais je n'aurais pu
rêver mieux. Une fois habillés, nous redescendîmes prendre notre
petit déjeuner avant de nous rendre à l'hôpital.
J'avais
reçu un appel de mes parents, nous demandant de passer chez eux ce
soir. Emmett et Rosalie devaient aller les chercher ce qui nous
permettait de pouvoir aller récupérer le père et la belle-mère de
Bella à leur arrivée sans être obligé de courir toute la journée.
Je décidai de la rappeler un peu plus tard dans la journée.
Nous
avions rendez-vous à 11h à l'hôpital et nous étions arrivés avec
plus de vingt minutes d'avance. Nous avions pris la voiture de Bella
puisque la mienne se trouvait toujours chez moi. Main dans la main,
nous franchîmes les portes du service de consultations psychiatrique
de l'hôpital. Je me sentais anxieux et mal à l'aise mais pour Bella
j'étais prêt à faire un effort. Je n'avais jamais voulu voir de
psy et les seuls que j'avais rencontré ne m'avaient vu qu'une seule
fois. Mes parents avaient, lorsque j'avais 15 ans, insisté pour que
j'en vois un. Alors pour leur faire plaisir, j'avais accepté.
Pensant que je ne me sentais pas à l'aise, il avait pris des
rendez-vous avec quatre psys différents mais au bout du quatrième
c'est moi qui leur avait dit que je ne voulais plus y aller et que
dépenser plus de 80$ pour que je ne dise rien, ne servait à rien.
Résignés, ils avaient accepté mon choix.
[
« Distance » - Christina Perri]
Bella
discutait avec une vieille dame qui lui demandait des informations
afin de remplir son dossier. Puis ce fut mon tour.
Une
fois fait, nous nous installâmes sur des chaises dans la salle
d'attente. Il y avait trois autres personnes dans la salle et je me
sentais de plus en plus mal. Mes mains tremblaient et j'avais très
chaud. Je n'avais toujours pas lâché la main de Bella depuis la
sortie de la voiture, la pression que je devais exercer sur sa main
devait être plus forte car je sentis son pouce tracer de légers
mouvements. Je tournais ma tête vers elle.
« Calme-toi,
tout va bien se passer »
me dit-elle.
« Je... »
murmurai-je alors que je déglutis bruyamment.
« Edward,
personne ne va t'obliger à parler. Tu peux rester avec moi et
m'écouter si tu veux. Le Docteur Weber est quelqu'un de vraiment
bien ! »
« Mmm »
Mon
corps était tendu et le regard des trois autres personnes sur moi ne
m'apaisait guère. Mon esprit était en ébullition. Je ne me sentais
pas à l'aise pour raconter le contenu de mes cauchemars et je ne
voyais pas en quoi ça changerait quelque chose. Je posais mon regard
sur Bella qui semblait être en pleine contemplation de mes mains.
Elle jouait avec mes doigts faisant glisser les siens entre les
miens. Je m'approchai et déposai un baiser sur le sommet de sa tête
en passant mon bras autour de ses épaules pour la rapprocher de
moi. Je voulais me fondre en elle et que personne ne me trouve mais,
bien trop tôt à mon goût, le médecin fit son entrée et appela
Bella. Elle agrippa ma main et m'entraîna à sa suite.
« Bonjour
Docteur »
dit-elle
« Bonjour
Mademoiselle Swan ! »
lui dit-il en lui serrant la main.
« Je...
je suis venue avec mon petit-ami, vous savez on en avait par... »
« Oui !
Vous avez bien fait ! »
nous dit-il avant de nous inviter à le suivre.
« Bonjour ! »
répondis-je.
« Bonjour,
Monsieur ? »
« Monsieur
Cullen ! »
« Très
bien suivez-moi ! »
Nous
le suivîmes jusqu'à son bureau. Lorsque je pénétrais dans
celui-ci, je vis de suite un fauteuil et un immense canapé en cuir
beige dans un coin de la pièce. Son bureau situé sur la droite
était contre un mur. Les murs gris taupe offraient une agréable
chaleur alors que les tableaux aux couleurs vives fixés aux murs
donnaient une certaine vivacité aux lieux. Je m'installais à côté
de Bella sur le canapé pendant que le médecin prenait place dans
son fauteuil.
« Monsieur
Cullen, Mademoiselle Swan vous a-t-elle expliqué le but de cette
séance et comment elle allait se dérouler ? »
« Non ! »
dis-je doucement.
« Très
bien ! Donc j'ai déjà rencontré Isabella par deux fois et
nous avons parlé de ce qui vous était arrivé. C'est notre
troisième rendez-vous et elle a voulu que vous veniez car vous
faites apparemment des cauchemars ! Je sais qu'elle a voulu en
parler avec vous mais vous avez apparemment refusé ! C'est
ça ? »
« Oui »
soufflai-je en baissant la tête.
Je
sentis la main de Bella prendre la mienne et entrelacer nos doigts.
La sensation de paix qui prit possession de moi au même instant
m'apaisa.
« Donc
aujourd'hui Isabella va parler mais vous, par contre, n'y êtes pas
obligé. Si vous ne souhaitez rien dire ce n'est pas un problème.
A l'issue de ce rendez-vous, il faudra que vous me disiez si vous
souhaitez vous joindre à Isabella pour les rendez-vous où si vous
préférez me voir seul ! C'est entendu ? »
« Mmm »
dis-je en hochant la tête.
« Mademoiselle
Swan ! Comment vous sentez-vous ? »
lui demanda-t-il.
« Ça
peut aller ! »
« Vos
angoisses se sont-elles calmées ! »
Elle
avait eu des angoisses et je ne m'en étais même pas rendu compte.
Je me sentis mal. Je baissais la tête contemplant nos mains jointes
alors qu'elle continuait de parler avec le psychiatre.
« Oui !
Je... on est parti de l'appartement où avait eu lieu l'agression !
Nous sommes partis ailleurs ! »
« Bien !
Vous avez écouté mes conseils alors ? »
« En
effet ! »
« Est-ce
que vous auriez envie de me parler de quelque chose en
particulier ? »
Et
c'est là que Bella commença a parlé de Tanya. Elle voulait
comprendre pourquoi elle avait fait ça. Le médecin lui expliqua
qu'il ne pouvait pas parler d'elle mais qu'elle était malade. Ses
réactions et ses attitudes ne sont apparemment pas les mêmes que
les nôtres. Bella parla ensuite de ses peurs face à certains
bruits, comme la sonnette de l'appartement. Le médecin l'informa que
tout cela était normal et que ça passerait avec le temps. Il lui
donna quelques conseils par rapport à certaines de ses angoisses,
notamment quand elle se faisait aborder dans la rue par des passants.
En écoutant, j'ai compris que Bella avait dû parler de sa
précédente agression avec lui. Elle semblait aller mieux et n'avait
plus fait de cauchemars depuis deux nuits. J'en fus soulagé mais
lorsqu'elle commença à parler de mes cauchemars et de ses
inquiétudes face à ça, je me sentis mal. Je ne comprenais pas
pourquoi elle s'inquiétait autant pour moi. Je soufflais ce qui
coupa tout échange entre eux. Leurs regards se posèrent alors sur
moi et Bella resserra sa prise sur ma main.
« Vous
voulez dire quelque chose Monsieur Cullen ? »
« Je...
Bella tu devrais pas t’inquiéter pour moi ! »
« Pourquoi
dites-vous ça, Monsieur Cullen ? »
me demanda le médecin alors qu'il incita Bella a ne pas ouvrir la
bouche.
« Je...
ça sert à rien ! Ce n'est pas très grave ! Je peux
m'en sortir tout seul et je ne veux pas qu'on s'inquiète pour
moi ! Je... tu vois, que moi je sois inquiet, c'est normal
mais toi, tu ne devrais pas l'être pour moi ! »
« Vous
entendez ce que vous dites Monsieur Cullen ! »
« ... »
je le regardais perplexe avant de poser mon regard sur le visage de
Bella dont les larmes menaçaient de jaillir.
Merde...
qu'est-ce que j'ai dit !... Putain !... Je...
« Vous
dites que vous pouvez vous inquiéter pour elle mais qu'elle, elle
ne le doit pas ! »
« Ouais... »
répondis-je en regardant Bella qui venait de s'essuyer les yeux.
« Edward,
je t'aime et quand tu es triste, je le suis, quand tu as mal, j'ai
mal, quand tu es heureux, je le suis aussi alors tu ne peux pas me
demander de ne pas m'inquiéter pour toi ! Tu hurles la nuit
comme si, je sais pas... on t'arrachait le cœur ! Tu m'as dit
hier soir que Tanya s'en prenait à moi, et que... que ce que tu
voyais était horrible alors oui je m'inquiète parce que ça me
fait mal au cœur de te voir comme ça ! Et puis surtout tu
refuses de me parler ! »
lâcha-t-elle.
« Monsieur
Cullen, quel genre de rêves faites-vous ? »
me demanda le médecin.
Je
voulais tout dire mais en même temps je ne voulais pas effrayer
Bella. Mon regard était rivé sur le sien et la tristesse mais aussi
l'amour que j'y vis me fit flancher. Les mots commencèrent à
sortir. Je ne m'arrêtais plus racontant en détails chacun des
cauchemars que j'avais pu faire depuis plus d'une semaine. Mes yeux
étaient toujours ancrés dans les siens alors que des milliers
d'émotions traversaient ses prunelles. Mon cœur se serra quand je
vis la détresse et la peine dans son regard puis cette expression de
confiance, qui vous porte, vous transporte, pour vous enlever toutes
votre souffrance et vos craintes, se refléta dans ses yeux. Je
serrai un peu plus sa main et entamai des mouvements avec mon pouce
sur le dessus de celle-ci. Je réalisai alors tout ce que j'avais pu
lui faire endurer depuis que je l'avais rencontré. Et pourtant, elle
était là, à me tenir la main, à me regarder avec amour et cela
malgré tout. Mon cœur fit une embardée face à ce constat. J'étais
chanceux mais pour combien de temps.
« Monsieur
Cullen, vos rêves sont légitimes vu l'agression que vous avez
subi mais je pense que la raison de cet ampleur va au delà de
votre agression. Vous vivez dans une crainte perpétuelle d'être
laissé, abandonné ! Comme si vous ne pouviez pas être assez
bien pour qui que ce soit ! Comme si vous ne méritiez pas
qu'on puisse être attentif à votre personne. Je pense que ses
rêves vont au delà du traumatisme que vous avez subi. Et tant que
vous ne passerez pas au dessus de ça, vous ne pourrez pas accorder
votre confiance ! Parce que c'est de confiance dont on parle
ici. Mademoiselle Swan attend de vous que vous puissiez vous
confier à elle, que vous puissiez vous reposer sur elle et
pourtant vous la fuyez. Vous la fuyez parce que vous pensez que
vous ne la méritez pas ! Mais ça, ça n'est pas à vous d'en
décider ! Vous devez juste accepter que quelqu'un ait envie
de vous prêter attention, que quelqu'un ait envie d'être là pour
vous. Étiez-vous un enfant réservé? »
« Oui !
Je... je ne parlais pas et estimant que mes problèmes n'étaient
pas important ! Qu'il y avait toujours plus grave ! »
lâchai-je alors que je regardai toujours Bella qui semblait
désormais me couver du regard.
« D'accord !
Bon, le rendez-vous est terminé mais Monsieur Cullen, je voudrais
bien vous revoir ! Est-ce que vous accepteriez ? »
« Je... »
mon regard naviguait entre Bella et le médecin.
Bella
me serra la main plus fortement et lorsque mes yeux se posèrent sur
son visage elle esquissait un sourire d'encouragement.
« Je... »
commençai-je « Je
ne sais pas trop... je.. »
repris-je alors que je dévisageais Bella qui semblait inquiète.
« Vous
souhaitez que Mademoiselle Swan vous accompagne ? »
« Je...
tu accepterais ? »
lui demandai-je en m'adressant à elle.
« Oui,
bien sûr ! »
me répondit-elle.
« Alors
oui ! »
« Très
bien ! Prenez rendez-vous avec ma secrétaire, pour disons,
dans une semaine ? »
« Très
bien ! »
conclus-je.
Nous
quittâmes le bureau après avoir pris rendez-vous. Je me sentais
légèrement plus léger mais je savais que le prochain rendez-vous
serait tout aussi stressant. Bella avait raison et son visage
rayonnait depuis que nous avions quitté l'hôpital.
[
« Every breath » - Boyce Avenue]
Il
était plus de midi et nous décidions de rentrer chez elle pour
manger. Bella voulait peindre un peu et ranger sa maison. Son père
arrivait et elle m'avait demandé si cela me dérangeait que son père
dorme chez nous. Chez nous. Je me sentis bizarre face à cette
remarque. C'était chez elle et pourtant elle le considérait comme
chez nous.
« Edward,
ça ne va pas ? »
me demanda-t-elle.
« Si
mais tu m'as demandé si ça me dérangeait que ton père vienne
dormir chez nous ! Mais c'est chez toi ! »
« Chez
moi, chez nous, c'est pareil non ? »
dit-elle en haussant les épaules.
« Je...
je ne sais pas... »
« Edward ! »
commença-t-elle en se plaçant face à moi juste avant de prendre
mon visage en coupe et de river son regard au mien. « Cette
maison, je n'y ai jamais vraiment habité ! Jazz va
s'installer avec Makenna d'ici peu de temps
et,
je pense que je vais dire à mon père de vendre l'appartement ou
de le louer ! Alors à moins que tu décides de retourner chez
toi, je.. »
« Non
je n'y retournerai pas ! Je comptais le vendre et acheter
autre chose ! »
la coupai-je envahi par la peur en y repensant.
« Ok,
donc si ça te dit, viens habiter avec moi et cette maison sera
notre chez nous... sauf... »
« Sauf ? »
« Sauf
si tu ne veux pas venir avec moi ! »
me dit-elle en retirant ses mains de mon visage.
J'attrapais
ses mains qui tombaient le long de son corps et elle releva son
visage vers le mien.
« Bella,
je... je suis venu te rejoindre dans cette maison parce que j'ai
réalisé que je ne pouvais pas vivre sans toi alors oui je veux
bien venir avec toi mais je ne veux pas venir te déranger ! »
Je
vis son regard devenir colère et avant que j'ai pu reformuler ma
phrase, elle s'adressa à moi sur un ton dur.
« Edward
quand est-ce que tu vas comprendre que tu ne me déranges pas !
Non d'un chien ! »
« Désolé,
c'est pas comme ça que je voulais le dire.. mais oui si tu veux de
moi alors oui, je viens chez toi ! »
« Très
bien ! »
souffla-t-elle
« Bella »
dis-je avant de m'approcher d'elle et de la serrer dans mes bras
« Merci...
merci d'être là et je t'aime.. »
« Moi
aussi, je t'aime mais je voudrais que tu aies confiance en moi !
Je... j'ai peur que tu partes quand tu réaliseras quelle personne
je suis mais pour une fois dans ma vie, je veux profiter de ce
qu'on me donne ! Je veux partager ma vie avec quelqu'un que
j'aime, sans crainte ! La vie est trop courte pour que je...
pour que nous passions à côté de ça ! Tu ne crois pas ? »
« Ouais...
tu as raison ! Mais sache que je ne me lasserai pas !
J'ai déjà perdu trop de temps ! Je veux être avec toi et je
vais faire des efforts pour que
tu
ne puisses jamais regretter d'être avec moi ! »
« Je
ne le regretterai pas ! Bon, on rentre parce que je commence à
avoir faim ! »
me dit-elle en souriant.
Elle
m'embrassa avant de monter dans la voiture pour rentrer chez nous.
Chez
nous.
Ces deux petits mots firent bondir mon cœur et me donnèrent l'envie
de me battre contre moi-même pour lui accorder cette confiance
qu'elle m'avait donné sans condition.
Après
avoir préparé le repas, nous avions mangé sur le perron derrière
la maison. Il faisait encore très chaud mais la proximité de la
baie nous permettait de profiter d'une brise légère. Nous avions
discuté des jours à venir et je lui parlais de mes angoisses quant
à la rencontre avec son père. Elle avait tenté de me rassurer en
me disant que la seule chose que son père verrait c'était son
bonheur. Et que c'était le plus important pour lui. Elle me fit lire
un des mails que son père lui avait envoyé quelques mois plus tôt
et effectivement, il voulait que sa fille soit heureuse et qu'elle se
laisse le droit d'aimer malgré les épreuves auxquelles elle avait
dû faire face.
Bella
s'isola ensuite un peu pour peindre mais très vite je la vis revenir
dans le salon où je me trouvais. J'avais pris ma guitare dans le but
de me changer les idées mais je n'arrivais à rien.
« Euh...
ça te dérange si je viens peindre ici ? »
me demanda-t-elle.
« Non,
pourquoi ? »
« Bah
tu composes, tu aimes peut-être être au calme, non ? »
« Je
compose pas, pour l'instant je joue des morceaux que j'ai écrit il
y a longtemps ! »
« Oh ! »
« Donc
si tu veux venir ici ça ne me gêne pas au contraire ! »
lui dis-je en l'attirant sur mes genoux pour l'embrasser
fougueusement.
« Ok,
je vais chercher mon matériel ! »
Elle
s’éclipsa puis vint s'installer avec moi dans le salon. J'attrapai
des partitions vierges et comme si sa présence m'inspirait je
commençai à écrire des enchaînements de notes que je jouai juste
après. Pendant près de deux heures, je ne relevai pas la tête de
ma guitare et de mes feuilles. Lorsque je décidai de prendre une
pause, je tournai la tête vers Bella. Elle était assise sur un des
coffres situé dans un coin du salon et elle pleurait. Inquiet, je me
précipitai vers elle.
« Bella
qu'est-ce qui se passe ? »
« Je...
c'est magnifique... c'est toi qui a composé ça ? »
« Euh...
oui mais pourquoi tu pleures ? »
« Cette
musique, là... c'est exactement ce que je ressens.. c'est comme si
tu avais mis mes émotions dans une boite à musique ! »
« Oh ! »
fis-je surpris car c'était principalement mes sentiments sur ces
dernières vingt-quatre heure que je venais de mettre en chanson.
« Désolée,
je... je ne voulais pas t'inquiéter ! »
« C'est
pas grave ! »
« Tu
peux la rejouer ? »
« Tu
veux que je la rejoue ? »
« Oui...
s'il te plaît ! »
« Mais
je t'en prie ne pleure pas ! »
« Je
vais essayer ! »
Je
me réinstallai sur le canapé et commençai à jouer le morceau que
je venais de composer. Bella s'installa juste à côté de moi, les
jambes repliées contre sa poitrine le regard rivé sur mes mains qui
se déplaçaient sur les cordes. Lorsque je grattais le dernier
accord, le silence se fit. Il n'était ni douloureux, ni pesant. Je
posai ma guitare et Bella me sauta dans les bras au moment même où
je me retournai. Elle avait enfoui sa tête dans mon cou et je
caressai son dos, doucement. Mon regard se posa alors sur sa toile.
Je vis... je me vis ou plus exactement, je vis mon visage concentré
sur ma guitare alors que mes mains étaient positionnées sur cette
dernière.
« Bella ? »
« Mmm »
me dit-elle en levant son visage vers moi, les yeux rougis par ses
larmes.
« Tu...
tu viens de dessiner ça pendant que je jouais ? »
lui demandai-je en désignant le tableau.
« Oui !
Je... la première toile que j'ai peinte toute à l'heure était
trop noire, j'avais besoin de voir et sentir la lumière !
Quand j'ai vu que tu étais absorbé par ta musique j'ai été...
je sais pas... comme attirée... il fallait que
je
peigne ce qui était devant moi ! »
« Oh ! »
« Ça
te dérange ? »
« Non...
c'est juste que j'ai l'impression d'être revenu quelques mois en
arrière et... c'est magnifique ! »
« Merci ! »
Nous
restâmes un long moment blotti l'un contre l'autre. Nous nous
embrassions doucement par moment alors que nos mains s'imprégnaient
sans cesse du corps de l'autre. J'étais avide de la sentir en
permanence et je ne me sentais bien que quand elle était là. Mon
cœur avait repris vie quand elle m'avait demandé si elle pouvait
venir peindre dans le salon. Ce besoin d'elle m'effrayait autant
qu'il m'envoûtait. J'avais l'impression que mon amour pour elle
décuplait à chaque minute, j'avais le sentiment que mon besoin
d'elle était insurmontable et surtout je me demandais comment
j'allais faire sans elle dans deux semaines. Je devais aller voir
Marcus à Londres et nous n'en avions pas reparlé. Mais à présent
je ne voulais pas qu'elle s'éloigne ! Alors j’espérais
secrètement que lorsque nous en parlerions qu'elle accepterait de
venir avec moi.
Mon
téléphone se mit à sonner. Ma mère. Pendant que je discutais avec
elle, Bella rangea son matériel puis monta préparer la chambre
d'amis pour son père et sa belle-mère. Ma mère me demanda de mes
nouvelles tout en me rappelant que nous devions venir manger ce soir
chez eux. Je lui expliquai que le père de Bella arrivait aujourd'hui
et que si quelqu'un devait venir ça serait juste moi, mais que je
refusais de laisser Bella même si j'imaginai qu'elle voudrait
profiter seule de son père. Mon cœur se serra à l'idée de
m'éloigner d'elle mais je savais que c'est ce qu'elle désirerait.
Je confirmai malgré tout ma venue à ma mère. Bella redescendit au
moment où je raccrochai.
« Tes
parents vont bien ? »
me demanda-t-elle.
« Ouais !
Ma mère te fait dire que la personne qui t'a remplacé à la
galerie est géniale ! Tu es en congés payés jusqu'à la fin
du mois d'août aussi ! »
« Mais... »
« Pas
de mais ! Elle ferme la galerie deux semaines à partir de
demain et ensuite, elle gèrera toute seule pendant les deux
semaines suivantes ! Et je vais manger chez eux ce soir, comme
ça tu pourras profiter de ton père et de ta belle-mère ! Je
rentrerai après le dîner chez mes parents si tu es d'accord ? »
« Oh... »
fit-elle l'air déçue.
« Bella ?
Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Je
pensais que tu serais resté avec moi ! Mais je comprends que
tu veuilles voir tes parents !... »
« Mais
quel crétin ! Tu veux que je reste. »
dis-je en me prenant la tête entre les mains.
« Non...
va voir tes parents ! Tu dois surement avoir très envie de
les voir ! Ça fait un mois que vous ne vous êtes pas vu et
vous avez pleins de choses à vous dire ! »
Je
me levais et la suivais vers la cuisine. Je la tournai vers moi et
fis glisser deux doigts sous son menton afin de relever son visage
vers le mien.
« Bella,
tu veux que je reste ? »
« Mais
je... »
« Je
te demande pas ce que je veux mais ce que TOI tu veux ! »
« Oui »
souffla-t-elle.
« Je
vais rappeler ma mère ! J'irai la voir demain, ok ? »
« Mais... »
« Bella,
c'est bon ! »
Je
l'entendis souffler. Je rappelai ma mère qui comprit la situation et
qui nous invita à manger le lendemain soir, Bella, son père, sa
belle-mère et moi. Bella sembla emballer par l'idée même si elle
craignait que son père refuse ne connaissant pas les Cullen. Mais
elle avait la soirée pour les convaincre par conséquent nous avions
accepté.
[
« One and only » - Adèle ]
J'aidai
ensuite Bella à préparer les lasagnes pour le repas. Son père en
raffolait et elle voulait lui faire plaisir. Pendant que nous
cuisinions, Bella me raconta quelques anecdotes sur son père et sur
eux deux. Ils semblaient être très proches et j'étais heureux pour
elle. Elle avait perdu sa mère et la figure paternelle était
devenue sa seule famille jusqu'à l'arrivée d'Élie. Elle me demanda
de m'occuper de la sauce tomate. Ne voulant pas rater le repas du
paternel, je n'arrêtai pas de lui demander ce que je devais faire
dès que j'avais terminé quelque chose ce qui la fit bien rire.
« Edward
ne me demande pas toutes les deux minutes ce que tu dois faire !
Sinon jamais je ne vais arriver à terminer ce que je suis en train
de faire ! »
« Mais
je n'ai jamais cuisiné ça ! Et je ne voudrais pas rater les
lasagnes au risque que ton père ne m'accepte pas comme ton
petit-ami ! »
dis-je en la regardant les sourcils relevés.
« ... »
Elle éclata de rire.
« Bella
c'est pas drôle ! »
« Oh
si tu verrais ta tête ! On dirait que tu vas passer sous
l'échafaud ! »
dit-elle juste avant d'être prise à nouveau d'un fou rire.
« Gnagnagnagna...
moque-toi de moi va ! »
« Je
t'aime ! »
« Mouais ! »
« Edward,
tu n'as absolument pas à t'inquiéter pour mon père ! Je te
l'ai dit ! »
« Bah
tu es une fille ! Et une fille pour son père c'est... comment
dire... SA fille, SON bébé ! Alors je suis pas sûr qu'il
voit d'un très bon œil le rapprochement d'un homme avec sa
fille ! »
« Edward
tu ne connais pas mon père ! Il est... comment dire... un
père particulier, différent des autres ! »
« Ouais
mais quand il apprendra tout ce que tu as subi à cause de moi je
ne pense p... »
« Edward !
Arrête ! Ce n'est pas ta faute ! Cette fille est folle
tu ne pouvais pas le savoir ! »
« Mais
si je n'avais pas utilisé les filles comme je l'ai f... »
« T'as
bientôt fini ! L'erreur est humaine ! J'en ai fait
aussi ! Alors stop ! Tu gâches tout là ! »
« Désolé ! »
« Mouais ! »
bouda-t-elle.
« Bella ! »
dis-je en me rapprochant d'elle.
« Mmm »
alors que son regard était verrouillé sur ce qu'elle faisait.
« Ne
m'en veux pas mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que je ne
te mérite sûrement pas et que ton père risque de t'ouvrir les
yeux et que... »
murmurai-je sur la fin posant ma tête sur son épaule.
« Arghhhh
tu veux vraiment m’énerver ? »
« Non !
Mais je ne peux pas m'empêcher d'y penser ! »
« Aie
confiance ! Aie confiance en moi..., en nous ! »
me dit-elle en se tournant face à moi.
« D'accord ! »
soufflai-je.
Je
l'embrassai doucement en faisant courir mes doigts sur son visage.
Puis à regret je m'écartai pour retourner surveiller la sauce et
donner des coups de cuillères afin de ne pas la faire brûler.
La
sauce était en train de mijoter depuis quelques minutes quand elle
me demanda de la goûter pour vérifier qu'elle était suffisamment
assaisonnée. Je plongeai la cuillère en bois dans la sauce avant de
la porter à ma bouche. Je sentis alors son regard sur moi. Elle me
dévisageait le regard noir. Je la vis se lécher sensuellement les
lèvres. Cette vision hautement érotique me donna des frissons. Un
coup d’œil vers ce qu'elle tenait dans ses mains me permit de voir
ce qu'elle faisait. Elle était en train de préparer de la chantilly
pour le crumble aux pommes et une idée me traversa l'esprit. Je
m'approchai d'elle doucement et plongeai mon doigt dans son récipient
afin de prendre un peu de chantilly sur mon index. Tout en la
regardant intensément, je portai mon doigt à ma bouche mais avant
que ce dernier ne l'ait atteint, Bella attrapa mon poignet et le
porta à sa bouche. Je pus sentir sa langue s'enrouler autour de mon
index réveillant immédiatement mon envie d'elle. Je m'approchai
d'elle et je la saisis par la taille, la balançant sur mon épaule.
J'éteignis le feu sous les plats, ne souhaitant pas renouveler
l'expérience du matin et grimpai les marches jusqu'à la chambre.
Bella se tortillait alors que je renforçai ma prise.
« Edward
relâche-moi ! »
« Non ! »
« Allez ! »
« Non,
tu n'avais qu'à pas m'allumer petite coquine ! »
« Mais
comment veux-tu que je te résiste ! Tu es une tentation à
toi tout seul ! »
« Ah
ouais ! »
« Allez
repose-moi ! »
« Hum
Hum »
Puis
sans que je m'y attende, elle glissa sa main dans mon pantalon et
vint caresser mon postérieur. Un frisson de désir me parcourut la
peau. Je rentrais dans la chambre en la faisant basculer dans mes
bras de manière à la porter comme une jeune mariée. Je la jetai
ensuite sur le lit avant de m'allonger sur elle. Je remontai vers son
visage, l'empêchant du même coup de m'échapper puis je me jetai
sur ses lèvres. Nous nous embrassâmes fougueusement tout en ôtant
les vêtements que nous portions. Son regard empli de désir me
dévorait tandis que mes mains caressaient, agrippaient chaque bout
d'elle. Je sentis ses mains cajoler chaque partie de mon anatomie
laissant des traînées brûlantes sous leurs passages. Mon corps
était devenu un brasier incontrôlable alors que le sien répondait
à chacune de mes attentions.
« Edwaaaaard »
gémit-elle alors que mes mains s'affairaient sur elle.
Je
la désirais tellement que mes pulsions prirent le dessus mais je me
rendis vite compte qu'elle partageait mes envies. Impatients et
dévorés par nos désirs respectifs, elle bougea son bassin en même
temps que le mien me permettant ainsi de pénétrer à l'intérieur
d'elle. Après quelques minutes d'immobilité à savourer sa douce
chaleur, j'entrepris des mouvements longs et lents, attisant un peu
plus le feu qui nous consumait. Elle enfonçait ses ongles dans ma
peau à chaque fois que ma virilité buttait sur son point sensible.
Je l'entendais gémir un peu plus fort à chaque passage alors que
ses parois se serraient de plus en plus. Elle était si serré tant
et si bien que lorsque nous étions réunis, j'aurai voulu ne plus
bougé tellement la sensation d'être en elle et avec elle était
grisante. Ma respiration s’accélérait et la sienne saccadée
venait caresser mon visage. Son parfum m'envahissait et me donnait
l'impression de planer.
« Je
t'aime »
soufflai-je alors que je plaquai mon corps contre le sien tout en
continuant mes doux mouvements
Elle
ouvrit les yeux et planta son regard dans le mien.
« Je
t'aime.. »
murmura-t-elle avant d'attirer son visage vers le mien et de
picorer ma bouche.
Je
fermais les yeux. Ses mains caressaient désormais le bas de mon dos
en remontant vers mes épaules. Son bassin venait à la rencontre du
mien comme si elle voulait entrer en moi. Ses mamelons durcis de
plaisir se frottaient contre la peau de mon torse. Ma main fit alors
le voyage vers l'un d'eux pour le masser dans une infinie douceur
mais je sentais mon orgasme arriver. J'attrapais alors les mains de
Bella et entrelaçaient nos doigts.
« Mon
coeur »
l'appelai-je.
Elle
ouvrit les yeux. Je serrai ses mains plus fortement et plongeai mon
regard dans le sien.
« Je...
je... vais venir... jouis pour moi ma belle.. »
lâchai-je.
« Oh...
mon... Oh Edward plus vite »
J’accélérai
le rythme mes yeux ancrés dans les siens. Laissant s'exprimer les
sentiments qui m'assaillaient, je continuai de me mouvoir en elle.
Puis, au moment où je sentis ma virilité prise au piège aux fond
de ses entrailles, je l'entendis crier mon prénom au moment même où
mon orgasme me ravageait. Nous venions de nous élever ensemble vers
les affres du plaisir. Je me laissais retomber à côté d'elle et
l'attirai vers moi. Je savourais cet instant en laissant mes mains
parcourir sa peau recouverte désormais d'une fine pellicule de
sueur, tout comme la mienne. Ses cheveux étaient en bataille et elle
dessinait des arabesques sur mon ventre tout en remontant sur ma
poitrine. Je fermais les yeux, un instant, savourant de l'avoir
auprès de moi. Jamais je n'avais ressenti un tel désir pour une
femme et mon envie d'elle semblait être insatiable. Nous avions fait
l'amour trois fois aujourd'hui et chaque fois fut meilleure que la
précédente. Je voulais savourer encore et encore ces moments avec
elle, comme si mon corps tout entier le réclamait. La lumière
déclinait lentement de telle sorte que seuls quelques rayons de
soleil se reflétaient sur le mur face au lit. Je soupirai d'aise
tout en continuant de caresser les cheveux de Bella.
« A
quelle heure ton père arrive-t-il ? »
demandai-je.
« A
21h ! »
« On
va devoir y aller ! C'est déjà 19h30 ! »
« Mmm »
« Bella ? »
« Ouais !
J'ai pas envie de bouger ! Je suis bien là, blottie contre
toi »
soupira-t-elle.
« Moi
aussi ! Mais... »
« Ok,
on prend un douche tous les deux avant d'y aller ? »
« Bonne
idée ! »
Nous
nous dépêchâmes de prendre une douche puis une fois habillés,
nous prenions la direction de mon appartement. Je voulais récupérer
ma voiture. Une fois sur place, je descendis directement au sous-sol
car la sensation de mal-être qui me quittait peu à peu depuis hier
revenait à grand pas. Je suivis Bella jusqu'à l'aéroport. Je
n'étais pas avec elle et le manque se fit très vite sentir, j'en
arrivais à regretter d'être aller prendre ma voiture mais nous
n'aurions pas pu tous tenir dans sa voiture puisque l'arrière de
celle-ci était encore pleine de cartons.
Nous
arrivâmes trente minutes plus tard à l'aéroport. Bella releva le
terminal par lequel son père arriverait et nous en prîmes la
direction.
Quinze
minutes plus tard, je la vis courir vers un homme plutôt grand et
brun et se jeter dans ses bras. Ce dernier la serra fort contre lui
et la souleva du sol. La femme châtain clair qui se tenait à côté
d'eux souriait littéralement devant ce spectacle attendrissant.
Bella souriait tellement que son visage semblait illuminé. Je la vis
embrasser cette femme qui devait être Élie. Quand à l'homme à
côté, il posa son regard sur moi. La forme et la couleur de ses
yeux ne me laissa aucun doute quand aux liens qui l'unissait à ma
belle.
Bella
fit les présentations et comme elle me l'avait dit son père
m'offrit un chaleureux accueil. J'étais content mais j'attendais que
nous soyons à la maison, pendant le repas afin de découvrir cet
homme qui, à mon avis, ne se gênerait pas pour me tester.
Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Stephenie MEYER et l'histoire m'appartient...
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