Chapitre IV - Sa musique, mes souvenirs



Ce fut Dean qui stoppa net ce moment agréable afin de s'adresser à Rob'.

C'était fait moi aussi je commençais à l'appeler par un diminutif, Rob', alors que je ne le connaissais que depuis quelques heures mais en même temps c'était lui qui me l'avait demandé plus tôt dans la soirée...

Rob' se tourna vers moi et me dit quelque chose en anglais. Ce que j'avais réussi à peu près à comprendre c'est que je devais rester dans la voiture. La voiture s'était alors engagée dans la contre-allée puis s'était arrêtée devant un immeuble, l'hôtel, car il était inscrit « PLAZA ATHENEE » au dessus de la porte. Sur ma droite, je pouvais voir derrière ma vitre teintée un groupe de personnes, des filles pour la plupart. Elles étaient debout entre la contre-allée et l'avenue et je les avais entendues appeler Rob' au moment où il était sorti du véhicule. Je vis aussi quelques flash mais rien avoir avec ceux de devant « le Montana ». La porte du véhicule se referma et le chauffeur redémarra. Il m'expliqua qu'il allait me déposer plus loin et Dean viendrait me chercher. Nous sommes ressortis de la contre-allée et nous avons pris la première à droite puis encore la première à droite. A peu près au milieu de la rue, le véhicule s'arrêta, là quelques personnes attendaient encore. La porte s'ouvrit et Dean me demanda de sortir. En sortant, je jetai un coup d’œil à ces personnes et je vis de la déception dans les yeux des trois filles qui étaient sur le trottoir. Nous sommes rentrés dans le hall d'un immeuble, puis nous avons empruntés un couloir pour atterrir dans une sorte de jardin. Nous sommes ensuite arrivés dans le hall de l'hôtel. Quelques personnes de l'hôtel nous saluèrent. Dean m'emmena vers un ascenseur étroit. Arrivée au huitième étage, je fus soulagée quand la porte de l'ascenseur s'ouvrit car parmi mes peurs la claustrophobie était en première position. Dean m'ouvrit une porte et pénétra juste derrière moi dans une pièce que je pensais être une chambre. Or il s'agissait d'un immense salon. Mes yeux découvrirent une pièce dont les murs étaient beiges, un canapé d'angle immense à droite avec juste en face, des fauteuils, trois pour être exacte, deux beiges et un bleu, et placée juste devant le canapé un table basse ronde en bois sombre dont le plateau était en verre. A droite, je découvris un bar d'un bois foncé devant lequel étaient placées quatre chaises hautes en bois dont l'assise était recouverte d'un tissu du même bleu que les fauteuils en face du canapé. Au fond, mon regard s'arrêta d'abord sur les portes fenêtres bordées de deux rideaux en tissu beige qui me permettait de voir la tour Eiffel scintiller comme si j'étais juste à côté. Je vis ensuite une table ronde autour de laquelle il y avait quatre chaises du même bois que le reste du mobilier et dont l'assise présentait les mêmes caractéristiques que les autres sièges de la pièce. En avançant, je vis au sol un tapis. La décoration était très moderne dans un style art-déco que je trouvais tout simplement magnifique. Mais la vue que m'offrait cette fenêtre me figea sur place tellement le spectacle était sublime. Je n'avais jamais regardé la tour Eiffel sous cet angle. Cette pièce, ce luxe et cette vue me donnèrent des frissons. 



Le bruit d'une porte me sortit de ma rêverie. Je me retournais vers la porte par laquelle j'étais entrée et vis Rob' une bière à la main. Il semblait s'être changé ou alors je venais seulement de prêter attention à sa tenue. Il portait un pantalon noir, taille basse car l'élastique de son boxer en dépassait, un t-shirt blanc col rond qui moulait cela dit son corps et par dessus un chemise à carreaux bleus. Il ne la garda pas longtemps puisqu'il déposa sa chemise sur un des dossiers d'une chaise située devant le bar. Il me regarda en me souriant et m'invita à m'installer sur le canapé d'un geste de la main. Il fit également signe à Dean de nous laisser.

La soirée risquait d'être fort ennuyante pour lui car depuis que j'étais arrivée, il ne m'avait pas parlé et moi non plus. J'étais de plus en plus mal à l'aise car je ne savais pas comment j'allais réussir à le comprendre mais surtout à me faire comprendre vu que mon anglais qui même s'il n'était pas exécrable ne me permettait pas de construire de phrases très élaborées.

Alors que j'étais installée sur le canapé, il sortit sa guitare de son étui et me demanda si je désirais boire quelque chose. Comme mes yeux avaient repris l'admiration des détails de cette pièce à la décoration si raffinée et aux couleurs apaisantes, je n'avais pas entendu sa demande.

Je me disais qu'il avait parlé d'une chambre mais que cela ressemblait plus à une suite. Je me demandais donc comment devait être les autres pièces vu la beauté du lieu. Je me mis à imaginer la décoration et le mobilier utilisé dans la salle de bains et dans la chambre imaginant aussi d'autres pièces.

Alors que je tournais la tête, émerveillée par les lieux et la personne situé à côté de moi, je croisa son regard. Il avait la tête légèrement penchée sur la gauche, appuyée sur la paume de sa main et il se mordait la lèvre inférieure tout en ayant ce petit sourire charmeur auquel aucune femme ne devait bien évidemment résister. Je lui souris gênée qu'il est remarqué que je ne l'écoutais pas et que je préférai regarder cet endroit plutôt que de lui prêter attention. Il me redemanda si je voulais boire quelque chose. Lui ayant dit oui, il me proposa d'aller me servir directement dans le bar. Je me dirigeai vers le bar et je me servis une bière dans le frigo. Autant éviter les mélanges !! 


Je retournai sur le canapé. Comme il faisait chaud malgré le fait que la fenêtre soit ouverte, je décidais d'ôter mon gilet et je me retrouvais en t-shirt. Il me regarda faire et s'exprima en français. 

- " Tu... euh....vous aimez Tom Waits ? " 

- " Oui, c'est la chanson préférée de mon grand-père et la mienne aussi. Mais tu peux me tutoyer "

Non mais qu'est ce que je venais de faire je venais de le tutoyer alors que je ne le connais que depuis quelques heures... non mais ça n'allait pas... il me troublait et je ne savais que penser de mon état d'esprit déjà embrumé par les bières que j'avais pu avaler au bar.

- " Ok ! " comme il vit que j'avais l'air embarrassée, il rajouta " tu peux aussi me tutoyer. Moi aussi j'adore ce morceau, je pleure à chaque fois que je l'écoute ! "



S'il savait que cette chanson avait le même effet sur moi... pensai-je

Je bus une gorgée de ma bière quand il reprit doucement en anglais. Je réussis, à ma grande surprise à comprendre ce qu'il venait de me dire. En fait, il allait jouer un morceau qu'il avait déjà joué l'été dernier lors d'une soirée où quelques amoureux de musique étaient présents. Il commença à jouer quelques notes. Il jouait divinement bien de la guitare. Il commença à fredonner quelques paroles, sa voix était envoûtante. [ It's all on you (Sofarsounds) – Robert Pattinson] J'étais tellement bien que je m'installais plus confortablement sur le canapé, attrapant un coussin au passage que je plaçais sur mes genoux afin de poser mes coudes dessus de telle manière que je pouvais appuyer ma tête sur les paumes de mes mains. Il me regarda en souriant puis replongea son regard sur ses mains et sa guitare. J'essayais de saisir le sens des paroles. Mes yeux s'humidifiaient au fur et à mesure que je saisissais le sens. Les accords et la mélodie me laissèrent sans voix.

Il avait encore le regard baissé sur sa guitare et ses mains. J'étais ravie de cet état de fait car cela me permit d'essuyer du revers de ma manche les quelques larmes qui avaient coulé sur mes joues. Je savais néanmoins que je ne pourrais pas cacher mon émotion car mes yeux devaient désormais être brillants et légèrement rouge entre mes larmes et la fatigue accumulée. Quand il eût fini, il me regarda à nouveau et plus vite que je ne l'avais pensé, un son sortit de ma bouche " whaaa... i love it sincerely, it's beautiful !! " Il semblait être content. Il se leva. Je me demandais où est ce qu'il allait quand je le vis revenir avec un mouchoir qu'il me tendit. Je me sentais mal à l'aise. Je le pris en le remerciant et j'essuyais mes yeux encore humides.
Il enchaîna encore deux autres morceaux tout aussi magnifiques et tout aussi touchant. Nos regards se croisèrent à plusieurs reprises pendant qu'il jouait. A chacun de ses regards, je me sentais perdue. Ses compositions me rappelant quelques vieux souvenirs. Puis il posa sa guitare à côté de lui et me demanda ce que j'avais pensé de ces deux autres morceaux qu'il venait de jouer juste pour moi. J'essayais de lui expliquer en anglais ce que j'avais ressenti pendant qu'il jouait. J'avais dû certainement me tromper à certains moments car soit il écarquillait les yeux de surprise, soit il rigolait. Ces morceaux étaient à la fois mélancoliques, tristes mais aussi pleins d'un sensibilité à fleur de peau tout en dégageant de la tendresse ou de l'amour je ne savais pas trop. Ce que je savais c'est que ces chansons me prenaient aux tripes. J'avais été happée par sa musique comme si je m'étais trouvée ailleurs, comme si je rêvais éveillée. En repensant à ces morceaux je sentis que le stress s'emparait de moi à nouveau. Mon anglais médiocre ne me permettait pas de lui expliquer mon ressenti sincère face à sa musique. Je n'arrivais pas à lui dire que sa musique m'avait profondément touchée comme aucun musicien, hormis Mika, n'avait réussi à le faire. Je lui demandais alors où je pouvais aller fumer une cigarette.

Il fallait que j'aille fumer cette cigarette pour me calmer car sa musique avait fait plus que me toucher il venait de réveiller des souvenirs douloureux.

Il me proposa sa terrasse. Je lui répondis que j'avais envie de descendre. Je sentais que j'allais explosée.

Sa musique venait de me ramener 12 ans plus tôt au moment où j'avais rencontré Mika. Il venait de se faire larguer par sa copine, Clémentine et il était dans un piteux état. Il ne désirait qu'elle alors qu'elle ne voulait plus de lui dans sa vie et à l'époque je me sentais impuissante face à ça.

Il fallait que je descende coûte que coûte car je ne souhaitais pas lui montrer que ses chansons m'avaient plus touchée que ce que je venais lui dire. Mes émotions resurgirent et je commençais à ne plus réagir, ni agir comme je l'aurai voulu. Sa manière de me dévisager me mettait de plus en plus mal à l'aise car je ne souhaitais pas exposer plus mes émotions à quelqu'un que je connaissais à peine. Me voyant au bord des larmes, il appela Dean et lui demanda de m'accompagner en bas. Dean m'accompagna dehors. Nous avions pris le même trajet que lors de mon arrivée. Il m'expliqua que je pouvais rentrer quand je voulais car le personnel et la sécurité était informée de ma présence. Je m'appuyais sur le mur de la porte de service et allumais ma cigarette. Quelques larmes que je ne pu retenir coulaient le long de mes joues. Cette tristesse il y avait longtemps que je ne l'avais pas ressentie. Je me souvenais de cette époque.





Nous étions vendredi soir et je devais retrouver Mika chez lui. Nous devions organiser notre prochain week-end sur l'île de Wight. J’arrivais chez lui et personne ne m'avait ouvert. J'avais alors essayer de l’appeler sur son portable. Répondeur immédiat. J'avais décidé de rentrer, pensant qu'il ne m'avait pas entendu et je constatais que la porte n'était pas fermée à clé. En pénétrant dans son appartement, j'avais découvert Mika prostré, allongé sur son canapé les jambes repliées sur lui, le regard vide et des larmes sur ses joues. Par terre, il y avait des feuilles de papier éparpillées. Des compositions et des textes. En bruit de fond une musique tournait en boucle. [ The Scientist – COLDPLAY]

Je m'étais approchée de lui avec prudence. Je lui avais alors demander ce qu'il s'était passé mais il ne m'avait pas répondu. Je m'étais alors installé à côté de sa tête sur le canapé et avait entrepris de lui caresser les cheveux en me disant qu'il finirait bien par me parler. Il était resté là prostré pendant deux jours. Je ne l'avais pas quitté car le seule fois où j'avais tenté de le faire sans le prévenir, il s'était agrippé à mon t-shirt en me disant « Ne pars pas.. » avant de recommencer à pleurer en silence.

Pendant que je fumais ma cigarette, je repensais à toutes ces nuits où il avait joué en pleurant toutes les larmes de son corps. Il était devenu mon ami et je ne savais pas, à l'époque, quoi faire pour lui enlever un peu de sa souffrance même si par la suite il avait affirmé que ma présence lui avait fait du bien. C'est alors que je sentis comme si quelqu'un me regardait. Je pensais d'abord qu'il s'agissait des filles de toute à l'heure qui étaient revenues. Je tournais la tête et vit Rob', la cigarette à la bouche, qui m'offrit un sourire éblouissant. Il avait réussi par cette attitude à effacer mes mauvais souvenirs.


- " Ça te dérange si je fume une cigarette avec toi ! " m'avait-il dit en français. avec cet accent qui me faisait craquer depuis le début 

- " Non, un peu de compagnie ne serait pas de refus dans cette ruelle déserte " lui répondis-je dans un anglais approximatif. 

Il continuait à me sourire. Je passai une excellente soirée, même si elle avait fait remonter beaucoup de choses, et j'aurai souhaiter que le temps suspende son vol pour qu'elle ne s'arrête jamais. 

D'un coup, nous vîmes des personnes approcher. Rob' jeta sa cigarette, s'excusa et rentra. Je décidais de terminer la mienne puis je pris la même direction que la sienne quand une fille m'interpella. C'était une jeune fille brune, les cheveux mi-longs tenus par deux barrettes, qui était un peu plus grande que moi et beaucoup plus mince aussi. Elle s'approcha de moi et calmement elle me demanda si c'était Robert Pattinson qui était avec moi à l'instant. La deuxième fille, plus petite avait les cheveux longs et un visage « enfantin » qui paraissait pourtant plus âgée que la première me regardait également. Je ne savais pas ce que je devais répondre. Je décidais donc de leur dire qu'il ne s'agissait pas de celui dont elle parlait. Je pensais avoir correctement répondu, après tout j'étais son invité et je ne souhaitais pas qu'il puisse m'en vouloir pour quoi que ce soit. Elles semblèrent déçues mais elles s'excusèrent en me souhaitant une bonne nuit. Alors qu'elles s'éloignaient, je les entendis dire : " Tanpis, mais en même temps que pouvait-il bien faire dehors dans la rue alors qu'il peut fumer sur son balcon !! " 

A peine eus-je franchis la porte de l'immeuble que je le vis. Il me regardait avec un regard perplexe. Il me demanda ce que me voulait ces deux filles. Je lui expliqua qu'elles avaient cru le voir mais que j'avais répondu qu'il ne s'agissait pas de lui. Il me sourit timidement et je plongeai mon regard dans le sien... avec cette lumière ces yeux étaient gris-verts... et j'avais encore du mal à m'en détacher. Je me suis forcée à baisser les yeux et il m'invita à remonter dans sa chambre. 

Arrivés là haut, nous reprîmes nos boissons respectives. Je terminai ma bière et regardais ma montre. 

- " Whaaaaaaa, il est déjà 3h45 " dis-je surprise 

Il me regarda surpris. Je lui expliquai à moitié en français, à moitié en anglais qu'il était tard et que je devais rentrer. Il esquissa une grimace signe qu'il était déçu que cette soirée ou cette nuit touche à sa fin. Puis il me demanda, si je voulais bien venir le rejoindre demain en fin d'après midi ici avant qu'il se rende à la soirée à laquelle il était convié.

Ce qu'il ne savait pas c'est que je devais accompagner Mika à cette soirée mais je me gardais bien de le lui dire. Je ne savais pas pourquoi je ne lui avais rien dit même si au fond le plaisir de repasser un moment comme celui là me satisfaisait peut être plus qu'une soirée avec du monde, beaucoup trop de monde. Et oui en deuxième position de mes peurs se trouvait une foule trop importante dans un endroit clos car j'avais à chaque fois l'impression d'étouffer, de manquer d'air.

J’acquiesçais et je voyais son visage s'éclairer avec une étincelle dans le regard. Regard auquel il m'étais difficile de résister et duquel j'avais beaucoup plus de mal que prévu à me détourner. Quelque chose m'intriguait et me touchait mais j'en ignorais encore la raison. 


Il me demanda de l'attendre deux minutes. Je le vis partir dans une pièce et revenir avec un bout de papier quelques minutes plus tard. Il me le tendit et je le glissai dans la poche de mon jean. Il rappela Dean afin que celui-ci me raccompagne en bas. Rob' m'attrapa la main alors que je me tournais pour partir après lui avoir dit au-revoir en faisant une signe de la main. Il s'approcha et après une brève hésitation m'embrassa la joue en affichant un petit sourire de satisfaction. Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer et je partis troublée. 

Arrivée dans le hall, Dean s'adressa à un des portiers et me dit au revoir. Le portier m'accompagna dehors. Je sortis par la grande entrée puisque de toutes façons personne ne savait que j'étais avec lui tout du moins c'est ce que je pensais. Des personnes dehors m'observaient. Je m'éloignais un peu de l'entrée afin de fumer ma cigarette en attendant le taxi. En observant le trottoir d'en face, je pus remarquer les deux jeunes filles qui m'avaient abordée quelques minutes plutôt dans la rue derrière l'hôtel. Elles me regardaient avec insistance tout en discutant avec d'autres personnes. La même jeune fille brune revint vers moi accompagnée cette fois ci d'une femme blonde, les cheveux mi-longs qui avait une paire de lunettes de soleil posée sur la tête qui lui faisait office de serre-tête. Elles se présentèrent. La jeune fille brune qui ne devait pas voir plus de 25 ans s'appelait Clotilde et la deuxième blonde qui devait avoir la trentaine m'avait dit qu'elle s'appelait Céline. Je me suis présentée à mon tour. Puis elles me demandèrent, comme je sortais du palace, si j'avais croisé Robert Pattinson dans l'hôtel. 

Je les informais que je ne l'avais pas vu, même si ce n'était pas le cas. J'aurai eu envie de le leur dire afin de partager ma soirée idyllique mais je ne les connaissais pas. Même si ces deux personnes me semblaient être des personnes de confiance, je voulais garder un contact avec cet homme, intimidant et attirant en même temps, homme avec lequel je venais de passer une soirée comme ça ne m'était pas arrivée depuis au moins une dizaine d'année. 

Le portier me fit alors signe que le taxi était arrivé. Je leur souhaitais une bonne soirée et me dirigeait vers le véhicule. Je montais dedans et glissais ma main dans la poche afin de me saisir du bout de papier et lire ce qui était écrit dessus. Le portier donna mon adresse au chauffeur et lui remis un billet. Le taxi démarra et je regardais derrière moi l'hôtel s'éloigner... Le chauffeur avait mis la radio en route. [In my place – COLDPLAY] Je regardais par la vitre les immeubles et les lumières défilés en regrettant d'avoir mis si tôt fin à cette nuit magique. Je me sentais en même temps perdue. J'étais triste et heureuse en même temps. J'avais passé une soirée magique et riches en émotions. Je repensais au fou rire que nous avions eu en remontant dans sa suite, après voir fumé notre cigarette, quand nous avions vu arriver cette femme qui était soutenue par deux des portiers car elle ne semblait plus être en état d'aller seule à sa chambre. Je repensais à cet homme, Rob', qui m'avait touchée au plus profond de moi en éveillant des sentiments que je n'avais pas ressentis depuis au moins 12 ans et tout ça seulement avec sa musique. Je me mis à repenser aux paroles de ces compositions tout en me laissant bercer par la musique qui envahissait l'habitacle. Je tenais ce bout de papier que je n'osai pas ouvrir....



« Gare de MONTPELLIER..... Deux minutes d'arrêt » 


Et voilà encore un morceau de trajet que je n'avais pas vu passer. Une personne s'installa à côté de moi. Je regardais mon téléphone mais je n'avais aucun message. Le train redémarra et j'appuyai à nouveau ma tête contre la vitre afin de replonger dans ces merveilleux souvenirs que je ne souhaitais pas effacer de ma mémoire. 




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