Je profitais de cette solitude imposée pour me rendre sur la terrasse où j'aurai dû fumer ma cigarette la veille. Je fixais cette fenêtre et cette vue magnifique sur les toits de Paris et la tour Eiffel. J'ouvris la porte vitrée et je découvris une jolie terrasse, penser le contraire aurait été surprenant vu le lieu où je me trouvais, un hôtel de luxe où tout semblait magique. Le long des gardes corps, je vis des jardinières de fleurs et de plantes diverses et variées. Au centre une table ronde en teck entourée de quatre chaises sur lesquelles des coussins étaient posés, puis deux transats sur lesquels reposaient deux matelas de couleur bleu, le même bleu que celui de la suite. Je m'approchais du bord afin de contempler ce qu'il se passait en bas car j'entendais des voitures mais aussi des gens qui parlaient ou criaient. En me penchant, j'ai pu apercevoir des personnes qui étaient toutes entre l'avenue et la contre-allée. Il me semblait qu'il y en avait de plus en plus. Je ne sais pour quelle raison mais j'ai eu envie de savoir pourquoi ces personnes étaient là, même si au fond de moi je connaissais les raisons, Rob' bien sûr. Et en même temps, j'avais reconnu ces filles avant de pénétrer dans l'hôtel, les filles que j'avais vu hier soir à deux reprises. Céline et Clotilde, elles m'avaient semblé très intéressées par le fait que j'ai pu voir Rob' et je voulais en savoir plus. Je voulu redescendre mais j'avais peur que Rob' arrive entre temps.
Son arrivée, cela allait se passer dans quelques minutes et je commençais à sentir mon ventre se tordre et mes mains devenaient moites.
Une cigarette, il fallait que j'en fume une pour me détendre, pour me donner une certaine aisance. Zut, pas de cendrier en vue. Tanpis.
Je décidais de retourner à l'intérieur afin de me passer de l'eau sur le visage et de me laver les mains. Je me dirigeai machinalement vers le bar mais pas de point d'eau. Je regardais autour de moi et vis deux autres portes en plus de la porte d'entrée. J'aurai bien cherché la salle de bains mais voilà je ne le connaissais pas et cela me semblait déplacé de pénétrer comme ça dans son intimité sans son autorisation. Je me retournais donc vers le petit frigo en croisant les doigts pour qu'il y ai une bouteille d'eau. Ouf, il y en avait même plusieurs. Je m'en saisi d'une et retournais sur la terrasse. J'ouvris la bouteille et versais un peu d'eau dans ma main que je me passais par la suite sur mon visage. J'avais recommencé l'opération plusieurs fois et je m'étais rincée les mains. J'avais attrapé mes mouchoirs en papier dans mon sac pour m'essuyer. Je venais de me laver avec de l'eau minérale ça s'était du luxe (rires). J'étais retournée à l'intérieur pour jeter cette bouteille et en attraper une autre afin de boire car plus le temps passait plus ma bouche devenait sèche. Tous ces symptômes je les connaissais. En fixant la tour Eiffel, je repensais aux fois où je m'étais sentie comme ça.
Ils se manifestaient en règle générale quand mon esprit était confus et que je ne savais pas trop à quoi m'attendre ou encore lorsque je ne maîtrisais pas la situation. J'aimais pouvoir maîtriser mes sentiments, mes envies, mes désirs et même ma vie. J'étais une très bonne actrice d'ailleurs peu de personnes arrivaient vraiment à voir celle que j'étais vraiment. Mika était la seule exception hormis peut être mes parents. Mika avait été la première personne extérieure à ma famille à avoir réussi à faire tomber ma carapace. Il savait que je n'avais absolument pas confiance en moi, que je ne m'acceptais pas dans mon corps et que si j'étais si peu démonstrative dans mes sentiments, hormis avec mes amis mais ma personne n'étais pas impliquée donc c'était différent, ce n'étais que par peur de souffrir et que je mettais un point d'honneur à montrer aux autres que je pouvais être forte et indépendante. On pourrait appeler ça de la fierté mais franchement je m'en moquais.
Je m'étais réinstallée sur le transat. J'avais enlevé mes sandales et avait étendu mes jambes en prenant soin de coincer ma jupe car avec le vent celle-ci avait tendance à se soulever. J'ignorais combien de temps il s'était écoulé mais je m'étais apparemment assoupi puisque c'est le dos d'une main caressant mon visage qui me fit sortir de ma léthargie. Cette main douce me caressait avec douceur, un léger parfum que je ne pourrais pas définir s'en dégageait. Cette odeur me rappelait mes ballades en forêt quand je prenais des photos. Mes sens se mirent en route, j'avais déjà senti ce parfum. Mon inconscient cherchait quand je me revis serrer cette lettre, ce bout de papier que Rob' m'avait donné la veille. J'ouvris alors les yeux. Là, assis sur le bord du matelas où j'étais allongée, je vis le visage d'un homme me souriant, un regard plein de tendresse. C'était son visage.
- " Hi " me dit-il d'une voix douce
- " Hi ! " lui répondis-je
Merde... je m'étais endormie. Mais quelle heure pouvait-il bien être ? Depuis combien de temps était-il là ? Bravo Maya.. dormir c'était une super idée !!
Je devais avoir une tête inquiète puisqu'il reprit :
- " Ce n'est pas grave. Tu t'es endormie et puis alors tu devais avoir besoin de te reposer. De toutes façons je ne suis rentré que depuis une demie-heure tout au plus "
- " Je suis désolée. Mais quelle heure est-il ? "
- " Ne le sois pas et il est 19h30 "
Je me levais brusquement, en le bousculant au passage ce qui faillit le faire tomber du transat, réalisant que dans moins de trente minutes il allait partir et que j'avais tout gâché. Puis réagissant au fait que j'avais faillit le faire tomber je repris :
- " Désolée, mais pourquoi ne m'as tu pas réveillée ? Tu as fait quoi pendant ce temps ? …. Je suis désolée, cela ne me regarde pas..... Je m'excuse de m'être endormie " lui dis-je le regard posé sur mes doigts que j'étais en train de tordre dans tous les sens tellement j'étais confuse.
- " Je ne t'ai pas réveillée parce que tu avais l'air bien, détendue et que c'est très agréable de te regarder dormir. Ma journée ayant été très speed, je dirais que de te regarder dormir m'a permis de me poser et de faire retomber la pression de cette journée " reprit-il.
Je levais alors ma tête et vis qu'il souriait.
Ben voyons... moi apaisante...non mais sans blague... Grrrr moi j'aurai préféré t'écouter jouer, chanter. On aurait même pu discuter. Mais quelle conne !! Il venait de me dire qu'il venait de me regarder MOI en train de dormir mais pourquoi?J'espèrais au moins que je n'avais pas parlé car c'était ma spécialité !! Maya arrête de te poser toutes ces questions. Ne réfléchis pas autant me disait ma petite voix intérieure.
- " Pfff " fut la seule chose qui sortit de ma bouche
- " Quoi !! Pourquoi souffles-tu. Je t'en veux pas. Par contre tu aurais pu t'allonger sur le canapé ou ailleurs que sur le transat " me dit-il
- " Non j'étais bien là. La vue est à couper le souffle. Je suis juste déçue car tu m'avais demandé de revenir avant ton rendez-vous pour qu'on passe un moment ensemble et dans quelques minutes tu vas devoir partir. Je suis désolée d'avoir tout gâché !!"
- " Non tu n'as pas tout gâché !! Et arrête de dire que tu es désolée !! Si tu veux viens manger avec moi et l'équipe.. "
…. je devais rêver.... non pas possible il ne devait pas avoir dit ça... il venait de me demandé si je voulais venir manger avec lui..... mais ouiiiiiiiiiiiiiiiii merde Mika devait arrivé dans moins d'un quart d'heure j'allais quand même pas le laisser passer sa soirée tout seul et lui dire de repartir...- " Mais j'ai dit à Mika de venir me rechercher vers 20h, je ne peux décemment pas le laisser seul, sa femme vient de partir et nous devions sortir " relançais je
- " Ben dans ce cas là vous n'avez qu'à venir tous les deux ! "
Il tenait vraiment à ce que je vienne c'est bizarre. Je ne le connais que depuis 24h et j'ai déjà l'impression de faire partie de sa bande de potes …...whaaaa...... avec l'équipe ? Du film ? Non ce n'est pas possible !!
Rob' s'éclipsa quelques minutes en s'excusant. Il était rentré à l'intérieur et était revenu quelques minutes après en me disant que dès que Mika serait en bas nous partirions pour le restaurant. Soudain, je réalisais la tenue que j'avais et selon le lieu où nous irions, celle-ci risquait de ne pas être très adaptée. De plus, le vent frais qui m'enveloppa me provoqua des frissons. La « chair de poule » sur ma peau pointa le bout de son nez et bien évidemment Rob' s'en rendit compte. Zut !! En plus je n'avais pas pris de pull et il était trop tard pour que je demande à Mika de m'en ramener un.
- " Tu as froid ? " me dit il gentiment
- " Oui... non enfin si mais il va falloir que je passe chez Mika avant qu'on n'aille au restaurant pour me changer car ma tenue risque de dépareillée selon le lieu où on va et puis je n'ai pas pris de pull. "
- " Non la tenue ça va, enfin moi je trouve ça joli ! Ça ira tu sais moi je vais y aller en jean. Donc ! "
En le détaillant, je compris qu'il allait certainement se changer car il était superbement beau dans son costume noir. Il avait une chemise blanche dont les trois premiers boutons étaient ouverts ce qui laissait apparaître le haut de son torse, un pantalon et une veste noire coordonnés avec des mocassins noirs. Il n'avait ni cravate, ni nœud papillon mais je trouvais ça bien...ça le rendait sexy à souhait.
Maya calme toi. Mes pensées furent assaillies de plusieurs envies. L'envie de glisser mes doigts dans l’encolure de sa chemise pour toucher sa peau qui devait être si douce. Mes yeux étaient ensuite descendus vers ses mains, Elles étaient jolies. Ses doigts étaient fins et il portait une chevalière, en argent ou en or blanc, au petit doigt de la main droite. L'envie de glisser mes doigts entre les siens... Maya tu divagues... ressaisis toi et vite me criais ma petite conscience.
- " Quelque chose ne vas pas ? On devrait rentrer car tu dois avoir froid vu que tu trembles !" me dit-il en me ramenant à la réalité du moment.
- " Oui bonne idée " lui répondis-je
Mes tremblements n'étaient pas dû qu'au seul froid mais à la proximité de sa main près de la mienne pendant que nous discutions mais aussi aux pensées que je venais d'avoir. Je me levai et senti un bras qui passa par dessus mes épaules. Il venait de me mettre sa veste. Je ne l'avais même pas vu l'ôter.
Délicate attention pensais-je
L'odeur de cette veste me troublait, c'était son parfum mais je ne pouvais pas m'empêcher de la sentir. J'espérais qu'il ne me voyait pas faire. Il fallait vraiment que je pense à autre chose. Je m'installais donc sur le canapé et patientait pendant que Rob' était partit se changer. En revenant, il me tendit un pull beige, ce pull ressemblait au pull grosse maille que me tricotait ma grand-mère quand j'étais plus petite. Je vis qu'il était vêtu d'un jean bleu foncé légèrement plus clair à certains endroit et d'une chemise bleu marine dont les manches avaient été retournées de manière à ce que l'on puisse voir la moitié de ses avants-bras. Je lui rendis sa veste et enfilais ce pull, son pull.
- " Excuse-moi de te demander ça mais j'aurais besoin de me passer une coup d'eau sur le visage et d'assouvir des besoins naturels " lui dis-je un peu gênée.
- " Pas de souci, suis moi ! " me dit-il en m'indiquant la direction avec son bras.
Je le suivi, il ouvrit une porte et nous débouchâmes sur un petit couloir desservant trois portes. Il ouvrit la première et je découvris la salle de bain. Du marbre de partout ! Sur les murs le marbre était de couleur crème, sur la tablette où deux vasques transparentes reposaient il était de couleur grise claire et enfin au sol blanc incrusté de stries grises claires. Au milieu de la salle de bain une baignoire tournée vers un sorte de cadre qui permettait d'avoir la vue sur une fenêtre située dans son alignement et là la Tour Eiffel... telle une peinture ou une photographie en perpétuel changement.
- " Whaaa mais même dans la salle de bain tu as une vue sur la Tour Eiffel !! "
Rob' se mit à rire et haussait les épaules. Il m'invita à la suivre et il ouvrit une seconde porte celle des toilettes. Il me laissa ensuite après m'avoir montré où était la pile de serviette. Quand je suis revenue dans la salon, Rob' était en train de jouer. Comme il ne m'avait pas vu, je restais là appuyée contre l'encadrement de la porte à écouter cette délicieuse musique. Je n'arrivais pas à m'en lasser. Je priai même pour qu'il ne me voit pas et qu'il continue enchaînant sur un autre morceau. Ce qu'il fit. Au bout de quelques minutes, je me décidais à retourner m'installer sur le canapé. Ayant entendu la porte se fermer, il leva les yeux et nos regards se croisèrent. Ces yeux verts me provoquèrent une sensation bizarre dans le bas du ventre et mon cœur se mit à battre plus fort comme s'il voulait sortir de ma poitrine. Il s'arrêta de jouer et me proposa quelque chose à boire. Il me servit une bière et s'en servit une. Puis il attrapa sa guitare et recommença à jouer quelques accords comme s'il essayait de composer un morceau juste sous mes yeux. Je le regardais, non, je l'admirais plutôt. J'admirais ses doigts qui effleuraient les cordes, son visage fin si sérieux. Il avait dû sentir que je l'observais car tout en regardant sa guitare il souriait. Deux magnifiques fossettes se dessinèrent de part et d'autre de sa bouche. A cet instant, je me sentais bien. Il n'y avait aucun bruit hormis le son qu'émettait sa guitare lorsqu'il jouait. Je continuais à boire ma bière, perdue dans mes pensées.
Je me demandais encore pourquoi j'étais venue. Il ne me parlait pas et en même temps j'avais trop peur de le déranger pendant qu'il jouait. Le souvenir de la fois où j'avais interrompu Mika pendant qu'il composait, me donna un léger frisson car même s'il n'avait rien dit sur le moment ses yeux avaient parlé pour lui.
- " Maya !! " avais-je cru entendre
- " Hum "
- " Ça va, tu es fatiguée ? "
- " Non pourquoi ? " répondis-je un peu sèchement.
- " Je sais pas …..ton regard... tu avais l'air.... ailleurs... "
- " Ah " fis-je en baissant les yeux " ça m'arrive très souvent désolé "
- " Non c'est pas grave ! C'est juste que j'ai eu l'impression de t'ennuyer. Si tu veux j'arrête de jouer, je mets de la musique et on peut parler ? "
- " Non c'est juste que je voulais pas te déranger, tu ne m'ennuie pas bien au contraire. C'est une de tes compos ? "
- " Oui mais je viens de la commencer, elle n'est pas encore finie "
- " Ah..en tout cas j'aime beaucoup les quelques accords que tu viens de jouer ! Tu veux bien m'excuser mais je vais sortir pour fumer une cigarette et prendre un peu l'air ! "
- " Attends, je vais appeler Dean pour qu'il t'accompagne en bas ! "
- " Non c'est bon je vais fumer sur la terrasse, enfin si ça te dérange pas !! "
- " Non pas du tout au contraire comme ça je pourrais venir avec toi ! "
Une fois sur la terrasse, j'allumai ma cigarette et il fit de même. Je m'appuyais sur le garde corps tout en regardant en bas. Il y avait encore du monde mais vu l'heure beaucoup moins. Je cherchais la voiture de Mika mais d'en haut ce n'était pas facile de reconnaître une voiture qu'on a vu qu'une fois qui plus est. Rob' me rejoignit et s'appuya lui aussi sur la rambarde.
- " Ça ne te dérange pas toutes ces personnes juste pour toi ? " lui demandais-je
- " Non enfin ….... des fois si ! En fait quand je fais mes tournées de promos pour les films dans lesquels je joue ça ne me dérange pas, j'essaye même de satisfaire tout le monde même si ce n'est pas facile. Par contre y a des fois comme ce soir et peut être comme demain où j'ai envie d'être tranquille. Je rêve d'aller faire mes courses comme tout le monde, de ne pas être suivi dans la rue par des photographes ou des fans... enfin tu vois mais à côté de ça j'aime trop ce que je fais et je sais que l'un ne vas pas sans l'autre... faut juste essayer de garder les pieds sur terre.. que ça te monte pas à la tête et mes amis sont là pour ça aussi et je les remercie ! "
- " Non désolé mais je ne vois pas car je ne le vis pas ! C'est bien loin de ma vie tranquille...mais je peux essayer de comprendre. Par contre si je peux te faire un compliment ben quand je vois là comment ça se passe avec toi depuis hier soir ben ...j'dirais pas que tu es une star hormis tout ça ! " dis-je en désignant la terrasse, la suite de mes mains.
- " Je dirais même que tu aurais pu être un ami que Mika connait depuis des années et qui vivrait à deux pas de chez lui. Tu as su rester simple après je ne sais pas depuis combien de temps tu vis ça parce qu'excuse moi je n'ai vu aucun de tes films !! désolée " repris-je
- " (Rires) Ben j'ai tourné dans un téléfilm en 2004, puis dans d'autres films où j'occupais un rôle secondaire puis Harry Potter et ensuite Twilight et c'est avec ce dernier film que tout est parti mais j'ignore combien de temps ça durera ! Mais merci pour le compliment ça me touche beaucoup !! "
- " Harry Potter sérieux je suis fan je les ai tous vu... dans lequel tu as joué ? "
- " (Rires) Dans « La coupe de feu », je jouais le rôle de Cédric Digorry "
- " Non pas possible..whaaa tu sais j'ai beaucoup pleuré quand ton personnage est mort... "
Rob' me souriait tout haussant les épaules
- " Mais en même temps je pleure pour beaucoup de films le pire c'était pour « la ligne verte » là deux paquets de kleenex rien qu'en une demi-heure.... "
Je tournais la tête vers le ciel. Le soleil était en train de se coucher sur Paris. Je le voyais encore briller sur l'horizon au travers de ce rideau fin de coton que formait les nuages. Du bleu, du rose, du mauve et même quelques pointes d'orangé étaient venus teinter ces flocons nuageux. Un Paris sur toile s'était mon sentiment à cet instant. Sa présence rendait ce tableau encore plus magique. Je pouvais sentir sa chaleur qui irradiait le côté gauche de mon corps et cela me troublait tout en m’apaisant.
Le vent s'était transformé en caresse sur mes avant bras.
- " Je pourrais rester des heures à regarder ce spectacle. Baltasar Gracian Y Morales disait : « Le soleil change souvent d'horizon et de théâtre, afin que la privation le fasse désirer quand il se couche, et que la nouveauté le fasse admirer quand il se lève " dis-je
- " Hum hum ! Jolie citation !"
- " J'adore ces moments de la journée mais le mieux c'est quand la mer ou l'océan est au fond de ce tableau car les reflets du soleil sur l'eau sont une vraie mine d'or pour la photographe amateur que je suis ! "
- " Tu fais de la photo ? " me dit-il surpris
- " Oui pour mon plaisir. Je ne photographie que des paysages. Je n'aime pas faire de portraits car j'ai l'impression de prendre un peu de leur âme aux personnes en faisant ça. Hormis ma fille ou des enfants car leur insouciance et leur innocence donne de la profondeur au cliché surtout quand je les faits en noir et blanc. "
- " Tu pourrais me montrer tes photos un jour ? "
- " Oui,.... pas de souci je crois que je dois en avoir quelques une sur mon portable chez Mika je pourrais t'en montrer quelques une demain si tu veux "
- " Oui j'aimerai bien ! " murmura-t-il.
Il voulait voir mes photos... curieux mais intérieurement ça me faisait plaisir qu'on s'intéresse à ce que je faisais. Je me demandais l'heure qu'il était et je m'inquiétais que Mika ne soit pas encore là. Je regardais Rob' qui lui admirait le soleil couchant. Je me disais que je passais un moment magique et j’espérais que cela durerait même après son départ mais je ne me faisais guère d'illusions. Une fois de retour chez lui il aurait d'autres préoccupations et risquait fort de m'oublier mais je ne pouvais pas lui en vouloir.
- " Tu n'as pas pris ton appareil avec toi ? " me demanda-t-il
- " Si mais je l'ai laissé chez Mika. Pourquoi ? "
- " Je sais pas tu aurais pu prendre des photos... "
- " Je n'ai pas voulu, je me disais que tu voyais assez d'appareils, de photos et de flashs comme ça donc j'ai préféré le laisser chez lui ! Et puis quand je fais de la photo, je suis dans ma bulle et je ne me soucis pas trop de ce qu'il se passe ou des gens autour de moi "
- " C'est dommage tu aurais pu faire une jolie photo de ce coucher de soleil "
- " Oui mais des fois certaines images ne méritent pas d'être prise en photo. Je l'ai en photo mais dans ma mémoire et ça ne me dérange pas. "
- " Ok, bon il commence à faire froid on rentre " me dit-il
- " Je te suis "
Il m'attrapa par la taille et nous partîmes nous installer sur le canapé. Il commença à me parler de son chien qu'il regrettait d'avoir laisser chez lui. Il me raconta les bêtises qu'il avait pu faire au début où il l'avait adopté. Nous étions en train de rire sur ce qu'il me racontait quand Mika arriva.
Il s'approcha pour nous saluer et nous regardais bizarrement se demandant pourquoi nous étions en train de rire.
- " Bon si quelqu'un veux bien me dire ce qui est prévu parce que Dean m'a dit qu'on allait au resto mais j'en sais pas plus !! " dit Mika
- " Et bien je vous invite dans un resto dans Beaubourg, « Le Georges », je devais aller y manger avec Reese, Christophe, Nick et Stephanie. La réservation est pour 20h30 donc vu l'heure on va y aller ! " répondis Rob'
- " Ok ben c'est partit j'attrape mon sac et on peut y aller! " dis-je
Rob' se dirigea vers sa chambre et en ressortit avec une veste en cuir et son bonnet qu'il s'empressa de mettre sur sa tête. Pendant ce temps, j'avais retiré son pull, l'avait déposé sur le dossier du canapé et je me dirigeais avec Mika vers la porte. Arrivés devant l'ascenseur, Rob' me redonna son pull en disant :
- " On ne sait jamais, et je ne voudrais pas que tu sois malade ! "
Je ne disais rien et je plaçais son pull sur mes épaules. Une fois dans le hall, je m'apprêtais à sortir avec Mika mais apparemment Rob' en avait décidé autrement. Dean me demanda de le suivre pendant que Rob' et Mika restait là. Je regardais Rob' et Mika d'un air interrogatif !
Je me demandais ce qu'il se passait ! J'aurai voulu poser la question à Dean mais lui ne parlant pas français et moi ne parlant pas très bien anglais je n'aurai certainement pas de réponse. Et la tête que Rob' et Mika faisait ne me présageait rien de bon.....mais que manigançaient ils tous les deux !!
Puis un autre homme vint à notre rencontre, c'était l'homme de la sécurité qui m'avait salué la veille. Il m'avait dit d'attendre avec lui quelques minutes et je vis Dean repartir vers le hall. Puis cet homme m'avait inviter à le suivre et je constatais que nous empruntions le même trajet que j'avais pu faire la veille.
Pourquoi me faisait-on sortir par là ? Pourquoi est ce que je n'avais pas pu partir avec Mika ? Je me posais encore trop de questions. Tanpis, j'allais suivre cet homme. Mais mon pouls s’accéléra car je m'inquiétais, une fois encore je ne maîtrisais rien et cela me mettait très mal à l'aise.
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